PSA : le conseil de surveillance apporte son soutien à Varin et à sa stratégie
Le conseil de surveillance du constructeur automobile PSA Peugeot Citröen a exprimé mercredi son soutien au président du directoire Philippe Varin et à sa stratégie, réfutant les rumeurs de destitution qui avaient agité les milieux boursiers plus tôt dans la journée.
"A la suite de rumeurs parues ce jour dans la presse, le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën tient à exprimer son soutien à Philippe Varin et au directoire, ainsi qu'à la stratégie menée actuellement", a indiqué le groupe dans un court communiqué.
Le site d'information Latribune.fr. affirmait en matinée que Philippe Varin était "sur la sellette, ainsi que son équipe dirigeante".
Selon le site, rapportant des sources internes, "la famille Peugeot, actionnaire de référence du constructeur automobile, n'est pas satisfaite du fonctionnement et des résultats de Philippe Varin".
Le problème à l'heure actuelle est qu'aucun remplaçant ne lui a été trouvé, poursuivait le site internet. Et d'ajouter que l'équipe dirigeante du groupe n'apportait pas non plus entière satisfaction aux actionnaires.
A la Bourse de Paris, le titre PSA a vivement progressé sur la foi de ces informations, pour terminer en hausse de 6,54%, à 8,21 euros, soit la plus forte progression du CAC 40.
Patron discret, mais réputé pour sa ténacité, Philippe est arrivé en 2009 à la tête de PSA avec l'ambition de redresser le constructeur automobile en pleine tourmente, sans être à ce jour parvenu à relever le défi.
Les informations évoquant son départ interviennent en pleine controverse sur la possible fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne.
Le groupe est pressé par les élus locaux et les syndicats de s'expliquer au sujet de l'avenir de l'usine, qui emploie 3.300 salariés.
Un appel intersyndical à la grève a été lancé pour le 28 juin aux salariés d'Aulnay, invités à manifester le même jour devant le siège parisien du constructeur, où se tiendra un comité de groupe européen.
L'avenir de l'usine a fait l'objet mardi d'une rencontre entre M. Varin et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
L'enjeu est énorme pour la Seine-Saint-Denis, où PSA est l'un des plus gros employeurs. Le chômage y est déjà élevé (11,9% au 4e trimestre 2011, contre 9,4% en France métropolitaine) et la filière automobile représente près de 9.000 emplois dans le département.
Les salariés attendent d'être fixés sur leur sort depuis un an. La CGT avait dévoilé en juin 2011 un document interne prévoyant la fin d'Aulnay en 2014. Depuis, la direction a répété à plusieurs reprises que ce projet était caduc, mais elle refuse de s'engager par écrit sur l'avenir de l'usine, où sont produites actuellement les Citroën C3.