rapport commandé par Montebourg sur la santé de PSA dévoilé mardi

Publié le par UNSA

 

Un rendez-vous important se profile dans l'épineuse restructuration de PSA Peugeot Citroën, avec la présentation dans les prochains jours des premières conclusions de l'expert mandaté par le gouvernement français pour évaluer la situation du constructeur automobile en crise.

En première ligne, le ministre du Redressement productif les dévoilera mardi à Bercy aux syndicats de PSA. Arnaud Montebourg avait chargé fin juin Emmanuel Sartorius, ingénieur général des Mines, "de dégager un diagnostic précis, rigoureux et partagé sur la situation réelle du groupe PSA".

La direction, qui dit perdre 200 millions d'euros de liquidités par mois, a annoncé en juillet la fermeture en 2014 de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), mesure la plus spectaculaire d'un vaste plan de restructuration qui prévoit en tout 8.000 suppressions de postes.

Cette annonce a provoqué un choc politique et social dans l'Hexagone où le dernière fermeture d'une usine automobile remonte à 1992 avec celle de Renaut à Boulogne-Billancourt.

Le processus de restructuration reste toutefois suspendu aux conclusions d'un autre rapport d'expertise sur la santé financière du groupe, demandé par les élus du comité central d'établissement (CCE). Le cabinet Secafi, chargé de cette mission, doit se voir préciser sa feuille de route mardi.

Selon une source syndicale, la direction devrait également communiquer mardi au groupe de concertation (issu du CCE) ses projets pour la réindustrialisation d'Aulnay après l'arrêt de la production. Ces projets doivent générer 1.500 emplois, assure-t-elle.

 

L'éviction du CAC 40 sans effet

 

Ce retrait, symbolique, ne l'a finalement pas affecté vendredi, l'action ayant au contraire gagné plus de 6,5% à 9,26 euros.

"La majorité des entreprises en France ne sont pas dans le CAC et se portent quand même bien", a-t-il ajouté.

Elle va permettre au groupe de sortir des projecteurs et de se requinquer loin des trubulences du CAC 40, c'est peut-être la première étape de la thérapie".

Pour les syndicats, la source d'inquiétude est plus dans l'alliance conclue cette année avec le géant américain General Motors.

La presse allemande a évoqué le mois dernier un possible transfert outre-Rhin de la Peugeot 508 de Rennes vers l'usine Opel de Rüsselsheim, ce que PSA a qualifié de "présuppositions" en attendant le résultat en octobre des groupes de travail mis en place par les deux constructeurs.

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