La nouvelle usine devait s’installer sur le site de PSA à Mulhouse. Photo — archives DNA

Publié le par UNSA

Automobile Coopération avec PSA Peugeot Citroën dans la technologie hybride BMW casse le contrat

 

Le constructeur automobile allemand BMW a mis fin à la co-entreprise qui le liait au français PSA Peugeot Citroën dans le domaine des véhicules hybrides, selon une source proche du dossier. L’usine qui devait être construite à Mulhouse ne se fera pas.

« BMW a dénoncé le contrat avec PSA suite à son rapprochement avec General Motors », selon cette source.

Ni PSA ni BMW n’étaient joignables hier. Mais BMW avait reconnu le mois dernier vouloir rediscuter de cette co-entreprise avec PSA en raison de l’alliance conclue entre ce dernier et le constructeur automobile américain. Le constructeur bavarois a souligné que la discussion « pourrait aboutir à un changement de l’actionnariat » dans BPCE (BMW Peugeot Citroën Électrification), détenue actuellement à parts égales, sans donner plus de détails.

Un porte-parole de PSA avait pour sa part déclaré à l’AFP que « PSA et BMW analysaient les implications de l’alliance avec GM dans le cadre de la co-entreprise BPCE », sans plus de précisions.

Un investissement de 100 millions d’euros

PSA et BMW, qui travaillent ensemble depuis des années dans le domaine des moteurs à essence, avaient annoncé en février 2011 l’extension de leur coopération dans les technologies hybrides.

Ils ont investi 100 millions dans cette société commune, installée à Munich, dans le sud de l’Allemagne et à Mulhouse, dans le Haut-Rhin.

BMW se serait inquiété de la mauvaise santé financière du premier constructeur automobile français et il aurait été désagréablement surpris par son rapprochement avec l’Américain General Motors, annoncé en début d’année.

Il s’est tourné du coup vers son autre partenaire, Toyota, avec qui il vient d’annoncer le renforcement de leur coopération dans les nouvelles technologies.

L’usine de Mulhouse devait employer 200 et 250 personnes

Cette annonce risque d’impacter gravement le site PSA Peugeot Citroën, sur lequel devait être installée cette société commune. Sur les 100 millions d’euros investis globalement, 50 millions d’euros l’étaient pour Mulhouse.

Cette nouvelle usine devait employer entre 200 et 250 personnes en Alsace d’ici 2017-2018. Une partie de ce personnel devait être recrutée dans les deux entreprises et une centaine de recrutements externes était prévue, notamment des ingénieurs spécialisés dans la mobilité électrique et électronique.

Les élus en visite sur le site en mai 2011 avaient fait part de leur satisfaction de voir s’installer une nouvelle activité d’avenir en sud Alsace. Tous les efforts avaient été faits pour rendre l’implantation possible. Le dossier avait par exemple été éligible à la Prime à l’aménagement du territoire.

Denis Martin, directeur industriel de PSA Peugeot Citroën avait à ce moment-là détaillé les enjeux de cette joint-venture devant les élus. Il s’agissait pour lui de développer un standard européen dans le domaine de l’électrification par rapport aux leaders asiatiques. PSA et BMW auraient ainsi maîtrisé l’ensemble de la chaîne, de la conception à l’innovation, jusqu’à la fabrication des composants pour véhicules hybrides rechargeables.

Philippe Richert, alors ministre chargé des collectivités territoriales avait « remercié PSA pour avoir choisi le site de Mulhouse pour ce projet, un territoire qui souffre particulièrement en matière de désindustrialisation et d’emploi

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